La meilleure façon de predir l'avenir est de le créer avec l'aide de personnes formidables.

Ce que nous essayons de réaliser à WOMEN’S LISBOA est ambitieuxurgent et nécessaire. Nous voulons nous assurer que toutes les femmes vivant au Portugal sachent comment accéder à ses droits et ne se sentent pas seule, quelles que soient ses compétences linguistiques et son origine. La violence conjugale au Portugal un fléau social. La violence conjugale est un phénomène qui s’exerce au sein d’un couple ou entre ex-partenaires. La violence conjugale n’est pas un conflit conjugal accidentel : il s’agit d’un processus cyclique et progressif qui s’aggrave au fil du temps, où l’un des partenaires exerce une emprise et une domination sur l’autre et installe un climat de tension avec des crises dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le temps. Les violences conjugales prennent de multiples formes (physiques, sexuelles, psychologiques, administratives, économiques…) et n’épargnent aucune catégorie de femmes, quels que soient leur milieu social, leur âge ou leur situation professionnelle. Ces violences nuisent à la santé et à la sécurité des femmes, ainsi qu’à celles de leurs enfants. Le gouvernement estime que chaque année les femmes subissent des violences sexuelles et/ou physiques de la part de leur (ex)-compagnon et que seules une minorité d’entre elles ont porté plainte, et les autres formes de violence (psychologique, économique…etc). L’ampleur réelle de la violence conjugale n’est pas mesurée. 

 

La situation critique des femmes étrangères et les femmes francophones  qui sont installées au Portugal sont plus vulnérables : isolement social, perte de leur statut social et/ou professionnel, dépendance financière et administrative vis-à-vis de leur conjoint… etc. Elles sont donc plus exposées au risque de subir des violences de la part de leur (ex)-compagnon. Les défis à relever sont aussi plus complexes pour elles : maîtrise de la langue, compréhension du système administratif et judiciaire local, droit international du divorce et de la garde des enfants, titre de séjour…etc. Quelles sont les solutions à leur disposition pour échapper aux violences et retrouver leur intégrité et leur dignité ? 

Le constat n’est pas satisfaisant : 

• Il n’existe presque aucune information disponible en langues étrangères et surtout pas en Français ou autres…

• Les droits ne sont pas suffisamment accessibles.

• Les services et les dispositifs sont morcelés et inégaux sur le territoire Portugais. 

• Les intervenantes ont des compétences spécialisées : violences conjugales, droit des étrangers, conseil, hébergement, mais rien n’est cohérent. 

 

Les solutions proposées par l’association: Il est urgent d’offrir aux femmes étrangères victimes de violences conjugales une solution globale et coordonnée qui réponde à l’ensemble de leurs besoins et en premier lieu leur donne accès à une information fiable, pour leur permettre de franchir les obstacles qu’elles vont rencontrer et de retrouver rapidement leur autonomie et leur dignité. WOMEN’S LISBOA a pour objectif de lutter contre l’exclusion de ces femmes et de les aider à faire valoir leurs droits et à mener une vie normale au Portugal si tel est leur choix. L’association souhaite mettre en place des outils simples et accessibles à toutes et à tous. 

UNE ÉTUDE FAITE POUR IDENTIFIER LES BESOINS

Manque de maîtrise de langue portugaise, absence d’information globale et complète, parcours complexe et aléatoire l’association a mené une étude sur les défis spécifiques rencontrés par les victimes étrangères et francophones…

 Les défis spécifiques aux femmes étrangères :

1. L’isolement social : éloignement géographique des soutiens habituels (familiaux, amicaux, professionnels), difficultés à créer sur place un entourage de confiance

2. Un manque de maîtrise de la langue portugaise, ou autres. 

3. Des difficultés à retrouver leur indépendance (emploi, cercle d’amis, logement …) et leur autonomie dans la gestion de leurs affaires administratives et financières (sécurité sociale, impôts, titre de séjour, compte bancaire…) 

4. Une méconnaissance de leurs droits au Portugal et des institutions (système judiciaire, administratif…) mais également des dispositifs locaux d’accès au droit.

5. La crainte d’être expulsées et séparées de leurs enfants, en particulier lorsque leur titre de séjour est subordonné au maintien de la vie commune avec leur conjoint violent, quand le dépôt de plainte et les faits sont sur le territoire portugais, la France ne se charge pas des dossiers.

6. Il en est de même pour la résidence de l’enfant quand celui-ci est résident depuis plus de 6 mois, il doit rester sur le sol portugais et attendre la fin du dossier pénal en cours et qui est généralement long. 

UN PARCOURS CONTENANT QUE DES OBSTACLES

Le premier obstacle peut être le manque de maîtrise de langue Portugaise qui entrave la recherche des informations et d’une aide extérieure.

1. L’absence d’informations sur internet en langues étrangères. Des recherches simples sur Google Portugal effectuées n’aboutissent pas pour ces victimes à des informations utiles sur leurs droits, les services publics compétents et les acteurs privés susceptibles de les assister. Des recherches plus longues et avancées aboutissent à des informations très partielles et insuffisantes.

2. L’accueil par les services de police ou de gendarmerie : 

•Nombreux témoignages de refus d’enregistrement des plaintes •les mesures permettant l’éloignement de l’auteur ne sont pas systématiquement proposées.

•Les victimes ne sont pas dirigées vers les services et structures susceptibles notamment de les mettre à l’abri, leur fournir un soutien psychologique ou une assistance administrative et juridique. 

3. L’accueil par les services de santé. Ils sont en première ligne pour repérer les séquelles physiques et psychologiques des violences conjugales. Par manque de formation spécialisée pour prendre en charge ces victimes et/ou à défaut d’avoir à disposition les contacts locaux utiles, ils ne peuvent les orienter vers un dispositif d’accompagnement adapté. 

 4. L’accueil par les associations et les services sociaux. Les compétences sont actuellement éparpillées : •Entre les structures spécialisées en violences conjugales et celles spécialisées en droit des étrangers •entre celles qui fournissent des conseils et celles qui fournissent des aides d’urgence (hébergement, nourriture, soins…) Selon leur situation géographique sur le territoire Portugais, les interlocuteurs accessibles ne sont pas les mêmes et leur coordination n’est pas égale

 LES BESOINS

Une information concernant l’ensemble de leurs droits : 

 

Un accompagnement spécialisé via un référent unique qui : 

Les victimes étrangères et Francophones victimes de violences conjugales au Portugal comprennent rapidement que les mesures et les décisions à prendre pour connaître et faire valoir leurs droits sont complexes et peuvent devenir un emploi à plein temps, si elles espèrent ne pas commettre d’erreurs dans leur parcours.

Nous avons besoin de fonds nécessaire pour parvenir à construire ce projet très solidaire, car elles risquent de se décourager, d’abandonner à tout moment et sont donc en grand danger.

Dans ce pays il existe des structures que pour les femmes Portugaises en danger. Apres avoir fait le tour de toutes les associations et institutions quand vous êtes francophones ou étrangères, cela devient juste un labyrinthe de contraintes et de complications, car vous n’avez pas cette option, et vous devenez hors la loi si vous sortez du territoire avec vos enfants.

Nous avons besoin d’un lieu en urgence pour pouvoir mettre à l’abri les mères et les enfants et de nous assurer de la prise en charge depuis la plainte et de proposer un accueil provisoire dans une maison d’accueil avec des référents dans la langue maternelle, minimum six mois dans un lieu sous protection jusqu’à leur autonomie. 

Renforcer la vie associative et développer l’association pour offrir de meilleurs services à toutes les femmes. Susciter de nouvelles adhésions : les adhérent/es actifs ou non sont une marque de la représentativité et de la vitalité de l’association.  

Obtenir la reconnaissance « d’association d’utilité publique » Développer la reconnaissance de l’association et sa visibilité sur le territoire non seulement par une communication écrite mais aussi par une présence dans l’espace public : débats, échanges, maisons de quartier, entreprises et collectivités, auprès de tous, des quartiers sensibles, collèges et lycées, presse, Améliorer la réflexion et la communication en utilisant les nouvelles technologies (blog, forum de discussions, interaction du site web…). 

 

Promouvoir la participation, la parole, la place des femmes et jeunes filles accueillies ainsi que des enfants : Ouvrir l’association à toutes les familles, les femmes, les enfants,  de tout âge, toute situation sociale, toute origine…y compris en situation de handicap, grâce à l’installation d’un local.

Travailler dans une posture de bienveillance, de bientraitance. Donner du sens et formaliser les procédures de fonctionnement et de contrôle : écrire et adopter des procédures, assurer leur mise en œuvre, définir les critères d’évaluation et leur pertinence.

Adapter la structure dans l’objectif d’un meilleur fonctionnement : les femmes hébergées cohabitent dans des conditions parfois difficiles dans des logements trop exigus dans les foyers existants (des chambres, elles y vivent avec leurs enfants)

Il est nécessaire d’obtenir de nouveaux logements, plus grands et en meilleur état, leur permettant de meilleures conditions de vie.

Le projet de l’association s’inscrit dans le champ de l’éducation populaire, d’une action militante pour l’émancipation des femmes et l’égalité Femmes-Hommes et à partir de nos valeurs et de nos principes, qui ont pour ancrage la force du pouvoir d’agir, afin que chacune résiste aux oppressions et aux discriminations et devienne actrice de sa vie.  

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