Le GREVIO (Groupe d’experts sur l’action contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique) a récemment publié un rapport sur la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul au Portugal, daté du 27 mai 2025.
🔴 Rapport de GREVIO : défaillances au Portugal
Le rapport de GREVIO sur le Portugal révèle des défaillances inacceptables dans la protection des femmes victimes de violences conjugales.
Le Portugal a ratifié la Convention d’Istanbul en 2013, affichant ainsi un engagement clair envers la protection des femmes. Pourtant, en 2025, le rapport montre que de graves lacunes persistent dans la mise en œuvre concrète de cette convention.
- • Sanctions judiciaires insuffisantes : les peines appliquées sont souvent disproportionnées et ne reflètent pas la gravité des faits.
- • Attitudes patriarcales persistantes : certains membres du système judiciaire maintiennent une vision archaïque qui compromet la neutralité et la protection des victimes.
- • Manque de formation : juges et procureurs ne reçoivent pas une formation adéquate sur les violences basées sur le genre.
- • Absence d’une ligne d’assistance nationale 24h/24 : une grave omission qui empêche l’accès rapide à l’aide pour de nombreuses femmes en détresse.
Il est impératif que le Portugal prenne des mesures immédiates pour remédier à ces insuffisances.
La protection des femmes ne doit pas être une option, mais une priorité nationale.
Le GREVIO formule plusieurs recommandations prioritaires :
mettre en place une formation obligatoire et continue pour les juges sur toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
permettre l’accès aux ordonnances d’éloignement sans condition préalable de procédure pénale en cours et réduire le délai de délivrance.
garantir l’accès aux refuges sans obligation de signalement officiel.
supprimer les délais de 6 à 12 mois pour le signalement des crimes de viol.
adopter une approche judiciaire fondée sur une perspective de genre et centrée sur la sécurité des victimes.